Performance es utopía

Image : Gustavo Alvarez, 2015. Photo : Edgar Pérez

Le 11 avril à 20h & 12 avril à 17h, 2025 
Torre Andrade : Florencia 102, Andrade, León de los Aldama, Guanajuato, Mexico
Gratuit

Artistes : Carlos Cervantes (MEX), Gabrielle Desrosiers (CAN), Odette Fajardo (MEX), Marie-Claude Gendron (CAN), Diana Olalde (MEX), Antonio Olvera (MEX), Joliz Dela Peña (PHL/CAN), Juan David Molina Velasco (COL/ CAN). 

VIVA! présente, pour la première fois, un projet de diffusion à l’international. Mise sur pied en partenariat avec Cosmos Factory, la programmation se déroulera sur deux soirs à Torre Andrade, un centre culturel voué aux pratiques contemporaines expérimentales, situé au cœur de la ville de León dans la région de Guanajuato, Mexique. 

Cette activité s’inscrit dans la série InSitu, développée par le commissaire mexicain Gustavo Álvarez. Dont les événements de performance nomades servent à mettre les artistes mexicain.e.s en dialogue avec des invité.e.s de l’international. Pour cette manifestation à Torre Andrade, quatres artistes québécois.e.s se déplaceront à León pour présenter des performances solos en compagnie d’une sélection d’artistes intergénérationnel.le.s mexicain.e.s. 

Soutenue par le CALQ, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plus grand projet d’échange entre le Mexique et le Québec, qui est développé en partenariat avec Le Lieu (Québec) et le commissaire Gustavo Álvarez. Suite à la diffusion à León, les quatre artistes québecois.e.s et Gustavo Álvarez se rendront au village de Norogachi (Chihuahua) pour participer à une résidence de création dans le cadre du festival Performancear O Morrir. Les fruits de leurs recherches artistiques seront présentés au Québec à l’automne.  

Nous sommes ravis de pouvoir réaliser ce projet, qui nous permet d’approfondir notre soutien aux artistes québécois.e.s, tout en élargissant notre champ d’activité au-delà des frontières habituelles.

Artistes :

Carlos Cervantes, Obnubilacion. Photo : Karina Ramirez 

Carlos Cervantes (León, MEX)
Émergeant des profondeurs de l’emblématique Torre Andrade dans la ville de León, Guanajuato, Carlos Cervantes (1996) a développé son approche de la performance lors d’un atelier avec Gustavo Álvarez et expérimente depuis des actions. Ses performances se caractérisent par leurs qualités sculpturaleset son intérêt pour la construction étend souvent la portée de ses projets au domaine de l’installation. Concerné et motivé par les questions liées à la mobilité durable, il crée souvent des œuvres d’art qui ont un caractère militant.

Il a présenté son travail lors de divers événements culturels et festivals locaux tels que Decrépito, Indecente et Cuerpxs Territorixs, ainsi que lors de la rencontre internationale de performance Nolohagaustedmismo (2023, Aguascalientes). Il a également participé à la première biennale d’art de León. Enfin, il est membre du collectif artistique Perro Pateado, qui a soutenu la production de sa performance vidéo Autoabismo, incluse dans l’exposition virtuelle du Festival international de l’art de la performance et des formats audiovisuels (2024).

Gabrielle Desrosiers, La solitude d’une étoile filante. Photo : Etienne Boisvert

Gabrielle Desrosiers (Les Îles-de-la-Madeleine, CAN) 
Gabrielle Desrosiers est une artiste visuelle qui porte aussi le chapeau de travailleuse culturelle. Elle détient un diplôme en scénographie de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe (2007), un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal (2018) et a fait un passage à Bezalel Academy of Arts and Design à Jérusalem (2017). Née tout près de la ville de Québec en 1986, son parcours l’a amené à vivre dans différentes régions de la province du Québec et elle réside actuellement aux Îles-de-la-Madeleine. 

Son travail en art performance a été présenté à Montréal au Centre des arts actuels Skol (2016), à Circa art actuel (2018), à la Fonderie Darling dans le cadre de la Rencontre interuniversitaire de performance actuelle (2019), ainsi qu’au Festival d’art performatif de Trois-Rivières (2019). Elle a participé à des workshops facilités, entre autres, par Laurence Beaudoin-Morin, John Court, Victoria Stanton, Francis O’Shaughnessy et Sylvie Tourangeau. Gabrielle s’est impliquée dans le collectif Les autoworshops au terrain vague (2016-2021). Elle s’intéresse particulièrement aux initiatives de type laboratoire en art action.

Odette Fajardo, Poema por la muerta de mi padre. Photo : Patricia Cadavid

Odette Fajardo (Cholula, MEX
Actuellement basée à Cholula, Odette Fajardo (1989) est une artiste visuelle et performeuse. Elle est titulaire d’un doctorat avec une distinction internationale en Art : Recherche et production de l’Université polytechnique de Valence. Par l’utilisation de l’auto-ethnographie performative, la pratique artistique d’Odette aborde des questions sociales à l’intersection du capitalisme, du patriarcat et du colonialisme. Ses œuvres se concentrent sur la création de ponts communicatifs, créatifs et affectifs, qui lui permettent de passer d’un geste intime à des concepts difficiles tels que la migration et l’identité.

Elle a présenté son travail à l’international, notamment en Argentine, Allemagne, Autriche, Colombie, Grèce, Turquie, Espagne, ainsi qu’au Maroc, au Danemark et aux États-Unis. Elle a aussi participé à des festivals tels que Dislocada (États-Unis, 2023), Latidoamericano de performance (web, 2020), Se Alquilafuturo (Espagne, 2019), Feministisches Performance-Festival (Allemagne, 2017) et la IIe Biennale internationale de performance Horas Perdidas (Monterrey, 2014), parmi beaucoup d’autres. 

Marie-Claude Gendron, Humains très Humains. Photo : Sandra Sunshine

Marie-Claude Gendron (Montreal, CAN)
Par une approche multidisciplinaire en art action, en arts visuels et en arts médiatiques, Marie-Claude Gendron tente de dégager les schèmes d’une collectivité qui s’actualise constamment dans les sphères du public, du privé et de l’intime. Elle considère le potentiel de l’archive et de la ruine par des mises en action et en espace qu’elle présente parfois comme des « tableaux vivants ». De l’ordre de la commémoration brute, ses projets font la mise en exergue de l’inévitable transformation de l’existant. Elle s’intéresse aux différentes formes de poésie en action et à leur actualisation par le corps et l’écrit.

Marie-Claude Gendron s’engage dans l’organisation d’événements performatifs autogérés et participe à plusieurs résidences, expositions et événements au Québec, en France, au Brésil, en Italie, en Irlande du Nord, en Thaïlande, au Mexique, en Suisse et en Norvège. Son travail a fait l’objet de présentations solos et collectives à l’échelle locale, nationale et internationale. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval et une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.

Diana Olalde, la parienta inesperada. Photo : capture d’écran

Diana Olalde (Mexico, MEX)
Née en 1973, Diana Olalde est une artiste de la performance, une mère et une « lisiadora » (terme qu’elle emploie pour se décrire en relation avec le handicap). Sa pratique s’étend sur plusieurs décennies et comprend l’art action, le son et d’autres approches transdisciplinaires de la création. Elle a présenté son travail dans de nombreux festivals internationaux, dont NIPAF Asia Performance Art Series (Japon, 2005), XIII International Performance Showcase: Controlled Accidents à Ex Teresa Arte Actual (Mexico, 2008), Inter0 au Musée d’art Carrillo Gil (Mexico, 2009), Rencontre internationale d’art performance (Canada, 2010) et Promptus Brazil-Mexico Exchange (2014). Au Mexique, elle a également participé au 3e festival de performance Horas Perdidas (2010), Festival Ala Blanca : Partituras Visuales Ehrenberginas (2011), Festival de Performance Corpórea (2015, 2020 y 2022), Devenires : Meeting on Feminisms, Race, and Artistic Practices (2020), Más allá del más afuera (2021) et le Congrès international sur l’entretien de notre maison commune. Elle est la fondatrice des collectifs 3tone, Lombricomposta et a également été membre de PerformaXXXXXXXX. 

Antonio Olvera, Abandono. Photo : Saturnina Urbina 

Antonio Olvera (Tijuana, MEX)
Antonio Olvera a obtenu un diplôme en beaux-arts à l’Université de Coahuila en 2013. L’année suivante, il a obtenu un diplôme en pratiques artistiques contemporaines de la même institution. Bien que son travail s’étende à d’autres disciplines telles que la peinture et la photographie, il maintient toujours un dialogue avec son corps et existe en synchronicité avec son environnement. C’est un dévoreur d’images qui se sent attiré par le fait de brouiller les limites entre un médium et un autre.

Ses actions ont été présentées lors de divers événements au Mexique, notamment In Situ Performance (2019, Chihuahua) et le Congrès binational des frontières nord-sud de la performance et des arts vivants (2023, Tijuana). Il a également participé à de nombreuses expositions nationales, notamment Segar el Mar Museo Palacio de los Poderes (2021, Guanajuato) dans le cadre de la 49e édition du Festival international Cervantino. Il a participé à la biennale J.A. Monroy (novembre 2021 – janvier 2022) et a été sélectionné pour l’exposition de performance vidéo Ecran Cycles of actionism in video en Bolivie (2023, Cochabamba).

Joliz Dela Peña, Kebek. Photo : Andy Tran

Joliz Dela Peña (PHL/ Montreal, CAN)
Joliz Dela Peña, également connue sous le nom de JDP 2009, est une artiste interdisciplinaire autodidacte des Philippines, actuellement établie à Tiohtià:ke / Montréal. La connexion intime aux souvenirs, à l’identité et à l’immigration sont des thèmes récurrents dans la pratique de Dela Peña. À travers des performances accompagnées d’installations, elle cherche à revivre des réalités, à explorer leurs complexités et à traduire les tensions invisibles en diverses qualités visuelles et tactiles. Dans ses œuvres récentes, elle tente de traduire des souvenirs fragmentés de sa vie personnelle en tant qu’immigrante de première génération, ainsi que des souvenirs empruntés à d’autres pour créer une perspective plus large et empathique. Son objectif va au-delà de la simple contemplation et englobe une dimension d’activisme. Ses œuvres ont été présentées à WIP Gallery (The ‘i’ Word, 2020), Artch (2021), Art Souterrain Festival (Voies/Voix Résilientes, 2022), OFFTA (2023) et Art-in-the-Open PEI (2023). Plus récemment, Dela Peña a présenté son travail dans la région du Bas-Saint-Laurent avec Caravansérail (VIBRANCE&VACARME, 2024).

Juan David Molina Velasco, Tension Intention. Photo : Samah Saidi

Juan David Molina Velasco (COL/ Ville de Québec, CAN)
Originaire de la Colombie, j’ai été déraciné par la violence. J’ai appris à connaître ma culture d’origine par des souvenirs d’enfance et des récits lointains. Je me suis intégré et j’ai dû apprendre une nouvelle langue. J’ai grandi en naviguant dans deux univers, ne sachant pas comment me définir, ne sachant pas à quoi m’identifier.

De Jonquière à Québec en passant par Gatineau, j’ai exploré les arts de la scène et les arts visuels au Cégep de l’Outaouais. J’ai obtenu un baccalauréat en arts visuels et médiatiques ainsi qu’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval.

Ici, c’est ailleurs.
Je ne suis pas d’ici, mais n’appartiens pas à ailleurs.